1.9.13

Imaaaa, imaaaaa, imaaaaaaaaa


Ça y est, depuis une semaine les grandes vacances sont finies en Israël. Les bus sont vides, les plages désertes, la sonnerie de la récréation de l’école primaire ET de l’école maternelle en bas de la maison me réveillent tous les matins ainsi que leurs écoliers qui s’y rendent.
Il est environ 7h45 du matin quand le petit David (nous le nommerons ainsi) et sa mère sont sur le chemin de l’école.
Je « dormais » à ce moment là (j’essayais de me rendormir car David venait de me réveiller) donc je ne pourrais pas donner de détails visuels mais je me souviens, malgré l’état de mon cerveau proche du fromage blanc, de tous leurs dialogues.

Voici ce qui se passe dehors, sous ma fenêtre, entre une maman et son enfant, un banal matin, à une heure très matinale.

David : « Mammmmaaaann !! ».
Mère : « Quoi ? » Répond elle sèchement.
David : « Attend moiiiii ».
Mère : « Dépêche toi tu vas être en retard ! »
Je suppose donc que la mère marche devant, David derrière.
David : « Mammmmannnnnn !! »
Mère : « Quoi ?? » Répond elle exaspérée.
David : « J’ai pas envie d’aller en cours, j’ai mal au ventre. »
Mère : « Tous les matins c’est la même mélodie, yalla dépêche toi. »
David : « Mamannnnnnn ! »
Mère : « Quoi ?! » Répond elle en criant comme si son fils était de l’autre côté de la ville.
David : « Mais maman je veux pas y aller, je veux rester avec toi moi. »
Mère : «  Si tu marche pas plus vite, je te garantis que ça va barder !  »

Court silence,  j’ai cru qu’il s’était résigné et qu’il avait enfin décidé d’accélérer le pas, mais non.

David : « Mamaaaannnnnn attend moi ! »
Mère : « J’EN PEUX PLUS JE TE JURE QUE SI TU VIENS PAS ICI TON PERE S’OCCUPERA DE TON CAS ET TU VIENDRAS PAS TE PLAINDRE APRES PARCE QU’IL EST TERRIBLE ! ALLLEZ ! AVANCEEE JE  CRAQUEEE ! » le tout avec une voix cassée et les nerfs qui remontent jusqu’à ma fenêtre.

Silence

David : « Maman je t’aime tu sais… »



 Illustration, Sarah Vieille

Aucun souvenir de la réaction de la mère car à ce moment là j’ai eu les larmes aux yeux, et elle ne devait être loin de les avoir aussi. Ce petit con de David a réussi à me faire chialer alors qu’il venait de me réveiller en criant. 

Voilà ce qui arrive dans une chambre au 5ème étage, un banal matin, à une heure très matinale.



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